Par GEORGES BOUCHET (www.alger-roi.net)
Reibell est le nom français d'un village de colonisation devenu ensuite chef-lieu de commune mixte
Chellala est le nom arabe d'un bureau arabe remplacé par la sus-dite commune mixte.
On disait plutôt Reibell que Chellala ; mais ces deux toponymes avaient des emplois un peu différents. On allait à Reibell en traversant la commune de Chellala.
L'origine du nom français Reibell est des plus logiques puisque René Reibell, alsacien de naissance et français par choix après la défaite de 1870, fut le chef du bureau arabe de Chellala durant douze années d 'affilée.
Quelques dates de la carrière de René Reibell
1870 Il débarque en Algérie et est nommé adjoint au bureau arabe de Laghouat
1874 Il est l'adjoint du chef du bureau arabe de Bou-Saâda
1875 Il est l'adjoint du chef du bureau arabe de Djelfa
1876 Il est nommé adjoint aux affaires indigènes à Médéa
1880 à 1892 Il est le chef du bureau arabe de Chellala. Il est promu capitaine
1894 Il est chef du service des affaires indigènes au G.G. à Alger
1898 Il prend sa retraite avec le grade de commandant
1901 Il meurt à Alger
Il a donc fait toute sa carrière dans le Titteri ; et la plupart du temps dans les territoires militaires du sud où la IIIè république avait maintenu les bureaux arabes, provisoirement.
Quelques pages d'histoire
Avant 1830 il existait, au nord du djebel Hammade, au niveau des sources, deux modestes mechtas d'une trentaine de sédentaires chacune, appelées Chellala et Ben Hammade.
En 1843 les troupes du duc d'Aumale à la recherche de la smala d'Abd el-Kader ont suivi l'oued Touil et ont évité de s'approcher de ce djebel. Mais après l'occupation de Laghouat en 1852 il fallut sécuriser toute cette région de steppes parcourues par des nomades : un poste militaire fut implanté à Chellala. Il dépendait alors du cercle de Boghar. Ce poste connut des jours difficiles en 1864 lorsque la révolte des Ouled Sidi Cheikh d'Oranie s'approcha du Titteri.
Un bureau arabe fut ajouté pour administrer le territoire et surtout gérer les conflits inévitables entre les tribus sahariennes qui, au printemps, passaient là quelques semaines près de l'Oued Ouerk. Sous Napoléon III un sénatus-consulte en 1863 s'efforça de préciser les droits de chaque tribu et de protéger les rares cultures dans les bas-fonds humides des bords de l'oued Ouerk. Les nomades transhumant vers le Sersou et les steppes au sud de l'Ouarsenis étaient les Larbaâ de Laghouat et les Saïd Atba d'Ouargla tous les ans. Les années sèches, des Ouled Naïl s'y joignaient.
Des commerçants français aventureux vinrent s'installer à côté des militaires. En 1891 ils étaient, paraît-il, déjà 29.
En 1902 un centre de colonisation fut créé près de la mechta Chellala : on l'appela Reibell. Cette création m'étonne beaucoup car je ne vois pas à quelles activités lucratives non commerciales pouvaient s'adonner les colons. En l'absence de ressources minières on ne peut songer qu'à la récolte de l'alfa, à l'élevage ovin et à des cultures aléatoires de blé ou d'orge dans les dayas et les madhers. L'alfa n'a été exploitable qu'après le prolongement du chemin de fer au-delà de Boghari après 1918. L'élevage ovin ne pouvait être qu'extensif et semi nomade : cela supposait un savoir-faire inusité en Europe. Il en allait de même pour les cultures de céréales dans les bas-fonds.
Bien sûr on pouvait mieux utiliser les sources près du village, les résurgences 5km plus au nord, et les rives inondables et par endroit marécageuses de l'oued Ouerk une dizaine de kilomètres plus loin. Je ne sais pas ce qui fut fait à l'époque.
En 1905 une commune mixte vint remplacer le bureau arabe supprimé. Cette commune était immense puisqu'elle englobait le caravansérail d'Aïn-Oussera, à 64km par la piste la plus courte, celle qui contourne le djebel Ahmar Kradou par le sud.
Reibell-Chellala eut ensuite une vie sans problèmes notables, jusqu'à la défaite de 1940 et la montée des mouvements indépendantistes, notamment celui du PPA (parti du peuple algérien) dont Messali Hadj était un membre éminent.
En 1945 les incidents du 18 avril sont comme un signe avant coureur des émeutes de Sétif et du Constantinois trois semaines plus tard.
Messali Hadj, né à Tlemcen en 1898, et marié à une française, se fait connaître dès la fin des années 1920 en prenant la direction du groupe nationaliste le plus virulent. Il fait inscrire la revendication d'indépendance, dès février 1928, dans les statuts de l'organisation " l'Etoile Nord-Africaine ". En 1941 la propagande des alliés et la Charte de l'Atlantique favorables au " libre choix par les peuples de leurs institutions " encouragent les mouvements nationalistes.
Par précaution, durant la guerre, Messali Hadj a été détenu ou assigné à résidence surveillée à Lambèse, Boghar et In-Salah. En 1944 il est en résidence surveillée à Reibell lorsque Ferhat Abbas prend contact avec lui pour fonder le groupe des AML (Amis du manifeste et de la liberté). Messali Hadj qui, à Paris, avait flirté avec le parti communiste lui donne une orientation de gauche.
Le 18 avril c'est la fête de l'Achaba (fête de la transhumance de printemps) et il y a beaucoup de monde dans la bourgade et tout autour. Quatre messalistes sont arrêtés pour je ne sais quelle raison. Il s'ensuit une intervention de la foule qui délivre les prisonniers. Il n'y a pas de mort, mais c'est une sérieuse perte de prestige pour les autorités qui répliquent en envoyant Messali Hadj à El Goléa, puis à Brazzaville. L'atmosphère est à la révolte.
En 1956 Reibell eut droit à sa SAS comme tous les bourgs d'Algérie.
Le cadre naturel fait de Reibell une exception. C'est le seul centre de colonisation situé en plein milieu des hautes plaines steppiques de l'Algérois. La commune s'étend sur une steppe à alfa (stipa tenacissima) et à chih (armoise blanche : artemisia herba alba) où seul l'élevage extensif est possible loin des sources et des bas-fonds humides. C'est une zone de remblaiement alluvial très épais qui a ennoyé presque tous les reliefs ; région extrêmement monotone où seules émergent quelques rides montagneuses. Près de Reibell il y en a deux qui culminent à 1303 et 1123 m. Ces hauteurs ont le mérite d'accrocher les nuages et de recevoir quelques pluies et neige qui alimentent un inféro-flux qui passe sous les alluvions les plus grossières et réapparaît 5 km plus au nord sous forme de grosses sources qui permettent quelques cultures permanentes quand l'hiver est fini. Car il fait froid l'hiver sur ces hautes plaines venteuses. Il tombe environ 300mm de pluies par an avec un maximum décalé vers le printemps, ce qui est une nuance continentale classique du climat méditerranéen.
Cinq kilomètres plus au nord encore les points bas sont occupés par les marécages saisonniers de l'oued Ouerk qui est un affluent du Nahr Ouassel (nom de la partie amont du Chélif).
Les activités principales des 121 européens qui vivaient là en 1954 (sur 4011 habitants) n'étaient agricoles que pour une minorité.
Reibell était d'abord un centre administratif avec tous les fonctionnaires d'un immense commune mixte. Le bâtiment de la photo est celui des bureaux de la commune mixte. C'est déjà un immeuble assez grand.
Au nombre des fonctionnaires inhabituels, il faut compter ceux de l'assistance médicale sous la direction d'un " médecin de la colonisation " isolé, bien loin du premier hôpital. Il avait à soigner, à gérer un petit stock de médicaments, et à vacciner. Il était le responsable de la santé. Je ne serais pas étonné d'apprendre qu'on le consultait aussi pour des services vétérinaires. Le premier d'entre eux, Constantin Alquier est resté en poste jusqu'en 1923. Il fallait avoir une vraie vocation.
Il y avait aussi une école ouvroir où on apprenait aux demoiselles à tisser des tapis de haute laine.
Et à une quinzaine de km, sur la piste de Paul-Cazelles par le sud, on avait ouvert une ferme école consacrée à l'amélioration des pratiques de l'élevage ovin. Les maladies les plus fréquentes, traditionnelles, étaient des parasitoses (strongyloses) et des gastro-entérites, dues le plus souvent aux eaux infectées des marais de l'oued Ouerk. Sur les cartes cette école est appelée Aïn-Radja.
Reibell était un centre commercial fréquenté par les sédentaires du coin, et par les nomades de passage. C'est au printemps et à la fin de l'été qu'il y avait foule au souk ed-Djemma (marché du vendredi). Les nomades en route vers les estives du Sersou y vendaient leurs moutons en trop et de la laine. Mais Reibell n'avait pas, comme Paul-Cazelles des entrepôts frigorifiques, une gare et un aéroport.
Reibell eut aussi un rôle militaire à éclipses, et son isolement lui valut de servir de lieu de relégation pour des personnes que l'on voulait éloigner des villes, pour raisons politiques, sans les emprisonner.
L'aspect du village est celui d'une agglomération en pente sur le bas du versant nord du djebel. Il avait, grossièrement, la forme d'un triangle : la base au sud et la pointe du triangle au nord avec quelques maisons en plus le long de la route principale. Le village était entouré d'arbres et de jardinets grâce aux sources. Son altitude est de 850/860 m.
La création du village ayant été tardive les maisons ont une allure plus moderne que dans les villages créés 50 ans plus tôt. La mosquée avec son minaret carré est d'un grand classicisme maghrébin. Par contre l'église est très originale. Elle n'est pas bien grande et, surtout, elle a une architecture quasi saharienne. Elle a été sûrement élevée bien avant la mosquée. La desserte de Reibell par les transports en commun fut assurée par la société Delaunay, puis par les autocars blidéens. Mais il n'y avait pas de ligne directe pour Alger ; seulement pour Boghari, en correspondance avec les trains de Djelfa. A noter que de Boghari à Boughzoul le train et les cars suivaient un itinéraire strictement parallèle. Le car était plus rapide.
Reibell est le nom français d'un village de colonisation devenu ensuite chef-lieu de commune mixte
Chellala est le nom arabe d'un bureau arabe remplacé par la sus-dite commune mixte.
On disait plutôt Reibell que Chellala ; mais ces deux toponymes avaient des emplois un peu différents. On allait à Reibell en traversant la commune de Chellala.
L'origine du nom français Reibell est des plus logiques puisque René Reibell, alsacien de naissance et français par choix après la défaite de 1870, fut le chef du bureau arabe de Chellala durant douze années d 'affilée.
Quelques dates de la carrière de René Reibell
1870 Il débarque en Algérie et est nommé adjoint au bureau arabe de Laghouat
1874 Il est l'adjoint du chef du bureau arabe de Bou-Saâda
1875 Il est l'adjoint du chef du bureau arabe de Djelfa
1876 Il est nommé adjoint aux affaires indigènes à Médéa
1880 à 1892 Il est le chef du bureau arabe de Chellala. Il est promu capitaine
1894 Il est chef du service des affaires indigènes au G.G. à Alger
1898 Il prend sa retraite avec le grade de commandant
1901 Il meurt à Alger
Il a donc fait toute sa carrière dans le Titteri ; et la plupart du temps dans les territoires militaires du sud où la IIIè république avait maintenu les bureaux arabes, provisoirement.
Quelques pages d'histoire
Avant 1830 il existait, au nord du djebel Hammade, au niveau des sources, deux modestes mechtas d'une trentaine de sédentaires chacune, appelées Chellala et Ben Hammade.
En 1843 les troupes du duc d'Aumale à la recherche de la smala d'Abd el-Kader ont suivi l'oued Touil et ont évité de s'approcher de ce djebel. Mais après l'occupation de Laghouat en 1852 il fallut sécuriser toute cette région de steppes parcourues par des nomades : un poste militaire fut implanté à Chellala. Il dépendait alors du cercle de Boghar. Ce poste connut des jours difficiles en 1864 lorsque la révolte des Ouled Sidi Cheikh d'Oranie s'approcha du Titteri.
Un bureau arabe fut ajouté pour administrer le territoire et surtout gérer les conflits inévitables entre les tribus sahariennes qui, au printemps, passaient là quelques semaines près de l'Oued Ouerk. Sous Napoléon III un sénatus-consulte en 1863 s'efforça de préciser les droits de chaque tribu et de protéger les rares cultures dans les bas-fonds humides des bords de l'oued Ouerk. Les nomades transhumant vers le Sersou et les steppes au sud de l'Ouarsenis étaient les Larbaâ de Laghouat et les Saïd Atba d'Ouargla tous les ans. Les années sèches, des Ouled Naïl s'y joignaient.
Des commerçants français aventureux vinrent s'installer à côté des militaires. En 1891 ils étaient, paraît-il, déjà 29.
En 1902 un centre de colonisation fut créé près de la mechta Chellala : on l'appela Reibell. Cette création m'étonne beaucoup car je ne vois pas à quelles activités lucratives non commerciales pouvaient s'adonner les colons. En l'absence de ressources minières on ne peut songer qu'à la récolte de l'alfa, à l'élevage ovin et à des cultures aléatoires de blé ou d'orge dans les dayas et les madhers. L'alfa n'a été exploitable qu'après le prolongement du chemin de fer au-delà de Boghari après 1918. L'élevage ovin ne pouvait être qu'extensif et semi nomade : cela supposait un savoir-faire inusité en Europe. Il en allait de même pour les cultures de céréales dans les bas-fonds.
Bien sûr on pouvait mieux utiliser les sources près du village, les résurgences 5km plus au nord, et les rives inondables et par endroit marécageuses de l'oued Ouerk une dizaine de kilomètres plus loin. Je ne sais pas ce qui fut fait à l'époque.
En 1905 une commune mixte vint remplacer le bureau arabe supprimé. Cette commune était immense puisqu'elle englobait le caravansérail d'Aïn-Oussera, à 64km par la piste la plus courte, celle qui contourne le djebel Ahmar Kradou par le sud.
Reibell-Chellala eut ensuite une vie sans problèmes notables, jusqu'à la défaite de 1940 et la montée des mouvements indépendantistes, notamment celui du PPA (parti du peuple algérien) dont Messali Hadj était un membre éminent.
En 1945 les incidents du 18 avril sont comme un signe avant coureur des émeutes de Sétif et du Constantinois trois semaines plus tard.
Messali Hadj, né à Tlemcen en 1898, et marié à une française, se fait connaître dès la fin des années 1920 en prenant la direction du groupe nationaliste le plus virulent. Il fait inscrire la revendication d'indépendance, dès février 1928, dans les statuts de l'organisation " l'Etoile Nord-Africaine ". En 1941 la propagande des alliés et la Charte de l'Atlantique favorables au " libre choix par les peuples de leurs institutions " encouragent les mouvements nationalistes.
Par précaution, durant la guerre, Messali Hadj a été détenu ou assigné à résidence surveillée à Lambèse, Boghar et In-Salah. En 1944 il est en résidence surveillée à Reibell lorsque Ferhat Abbas prend contact avec lui pour fonder le groupe des AML (Amis du manifeste et de la liberté). Messali Hadj qui, à Paris, avait flirté avec le parti communiste lui donne une orientation de gauche.
Le 18 avril c'est la fête de l'Achaba (fête de la transhumance de printemps) et il y a beaucoup de monde dans la bourgade et tout autour. Quatre messalistes sont arrêtés pour je ne sais quelle raison. Il s'ensuit une intervention de la foule qui délivre les prisonniers. Il n'y a pas de mort, mais c'est une sérieuse perte de prestige pour les autorités qui répliquent en envoyant Messali Hadj à El Goléa, puis à Brazzaville. L'atmosphère est à la révolte.
En 1956 Reibell eut droit à sa SAS comme tous les bourgs d'Algérie.
Le cadre naturel fait de Reibell une exception. C'est le seul centre de colonisation situé en plein milieu des hautes plaines steppiques de l'Algérois. La commune s'étend sur une steppe à alfa (stipa tenacissima) et à chih (armoise blanche : artemisia herba alba) où seul l'élevage extensif est possible loin des sources et des bas-fonds humides. C'est une zone de remblaiement alluvial très épais qui a ennoyé presque tous les reliefs ; région extrêmement monotone où seules émergent quelques rides montagneuses. Près de Reibell il y en a deux qui culminent à 1303 et 1123 m. Ces hauteurs ont le mérite d'accrocher les nuages et de recevoir quelques pluies et neige qui alimentent un inféro-flux qui passe sous les alluvions les plus grossières et réapparaît 5 km plus au nord sous forme de grosses sources qui permettent quelques cultures permanentes quand l'hiver est fini. Car il fait froid l'hiver sur ces hautes plaines venteuses. Il tombe environ 300mm de pluies par an avec un maximum décalé vers le printemps, ce qui est une nuance continentale classique du climat méditerranéen.
Cinq kilomètres plus au nord encore les points bas sont occupés par les marécages saisonniers de l'oued Ouerk qui est un affluent du Nahr Ouassel (nom de la partie amont du Chélif).
Les activités principales des 121 européens qui vivaient là en 1954 (sur 4011 habitants) n'étaient agricoles que pour une minorité.
Reibell était d'abord un centre administratif avec tous les fonctionnaires d'un immense commune mixte. Le bâtiment de la photo est celui des bureaux de la commune mixte. C'est déjà un immeuble assez grand.
Au nombre des fonctionnaires inhabituels, il faut compter ceux de l'assistance médicale sous la direction d'un " médecin de la colonisation " isolé, bien loin du premier hôpital. Il avait à soigner, à gérer un petit stock de médicaments, et à vacciner. Il était le responsable de la santé. Je ne serais pas étonné d'apprendre qu'on le consultait aussi pour des services vétérinaires. Le premier d'entre eux, Constantin Alquier est resté en poste jusqu'en 1923. Il fallait avoir une vraie vocation.
Il y avait aussi une école ouvroir où on apprenait aux demoiselles à tisser des tapis de haute laine.
Et à une quinzaine de km, sur la piste de Paul-Cazelles par le sud, on avait ouvert une ferme école consacrée à l'amélioration des pratiques de l'élevage ovin. Les maladies les plus fréquentes, traditionnelles, étaient des parasitoses (strongyloses) et des gastro-entérites, dues le plus souvent aux eaux infectées des marais de l'oued Ouerk. Sur les cartes cette école est appelée Aïn-Radja.
Reibell était un centre commercial fréquenté par les sédentaires du coin, et par les nomades de passage. C'est au printemps et à la fin de l'été qu'il y avait foule au souk ed-Djemma (marché du vendredi). Les nomades en route vers les estives du Sersou y vendaient leurs moutons en trop et de la laine. Mais Reibell n'avait pas, comme Paul-Cazelles des entrepôts frigorifiques, une gare et un aéroport.
Reibell eut aussi un rôle militaire à éclipses, et son isolement lui valut de servir de lieu de relégation pour des personnes que l'on voulait éloigner des villes, pour raisons politiques, sans les emprisonner.
L'aspect du village est celui d'une agglomération en pente sur le bas du versant nord du djebel. Il avait, grossièrement, la forme d'un triangle : la base au sud et la pointe du triangle au nord avec quelques maisons en plus le long de la route principale. Le village était entouré d'arbres et de jardinets grâce aux sources. Son altitude est de 850/860 m.
La création du village ayant été tardive les maisons ont une allure plus moderne que dans les villages créés 50 ans plus tôt. La mosquée avec son minaret carré est d'un grand classicisme maghrébin. Par contre l'église est très originale. Elle n'est pas bien grande et, surtout, elle a une architecture quasi saharienne. Elle a été sûrement élevée bien avant la mosquée. La desserte de Reibell par les transports en commun fut assurée par la société Delaunay, puis par les autocars blidéens. Mais il n'y avait pas de ligne directe pour Alger ; seulement pour Boghari, en correspondance avec les trains de Djelfa. A noter que de Boghari à Boughzoul le train et les cars suivaient un itinéraire strictement parallèle. Le car était plus rapide.
JE M' ENNUI LOIN DE TOI MA MALADIE FAIT QUE JE M'ABSENTE TOUT CE TEMPS A L'ECART J 'Y PROUVE UN SENTIMENT NULLE NE PEUT LE SENTIR SAUF QUELQU' UN COMME MOI OÛ SA CHERE MERE EST ENFOUI DANS TA TERRE, L'EMOTION ME PARVIENT SANS ME PERMETTRE DE TROUVER LES MOTS QUI CONVIENTS ÉMU ET CHAGRIN ME CERNE, POUR TE DIRE EN SOMME ADIEU OU AU-REVOIR. CHELLALA TU RESTE DANS MON COEUR
RépondreSupprimerK.M.
Paris le 06 juin 2014