vendredi 26 août 2011 1 Forum d’El Moudjahid
Les manifestations de Ksar Chellala du 18 avril 1945 revisitées La génération de l’indépendance a-t-elle entendu parler un jour des manifestations de Ksar Chellala qui se sont déroulées le 18 avril 1945 ? Pas si sûre que ça… La génération de l’indépendance a-t-elle entendu parler un jour des manifestations de Ksar Chellala qui se sont déroulées le 18 avril 1945 ? Pas si sûre que ça… Méconnus du peuple algérien, ces événements ont été au centre des débats, hier, au Forum d’El Moudjahid à l’occasion de la commémoration du 66e anniversaire. A l’initiative de l’association Flambeau du Chahid, que préside Mohamed Abbad, des chercheurs universitaires sont revenus sur ces manifestations qui ont eu lieu un « jour de marché » et qualifiées « d’étincelle » du déclenchement du massacre du 8 Mai 1945. Selon Amar Belkhodja, journaliste et chercheur, les manifestations de Ksar Chellala, qui relève de la wilaya de Tiaret, ont éclaté suite à l’arrestation de quatre militants du Parti du Peuple Algérien (PPA), dont Saâd Dahlab, qui ont mis à profit de la présence du préfet d’Alger de l’époque, Louis Perrelier, pour lui faire part d’une plate-forme de revendications en relation avec le droit à l’indépendance et à la dignité des Algériennes et des Algériens. Le préfet s’est déplacé d’Alger à Ksar Chellala où il a tenu une rencontre avec ses administrateurs et ses collaborateurs, soit une réponse au meeting organisé quelques jours plus tôt par Saâd Dahlab et ses amis du PPA qui n’ont pas été tendre avec les forces colonialistes. D’autant plus qu’à cette époque, une personnalité « lourde » et « historique » était assignée à résidence surveillée à Ksar Chellala, en la personne de Messali Hadj, le père du mouvement nationalise qui sera transféré après ces événements vers In Salah puis à Brazzaville, la capitale du Congo. « Louis Perrelier a voulu intimider la population de Ksar Chellala, finalement, il a été ridiculisé et humilié ainsi que l’Etat français », témoigne Amar Belkhodja qui raconte que le préfet d’Alger a été impuissant devant la détermination des citoyens de Ksar Chellala en lui imposant de relâcher les 4 militants du PPA. « On a été jusqu’à fouiller son véhicule sans qu’il ne bouge le petit doigt », ajoutera le conférencier. Cependant, cette action de bravoure et de courage des gens de Ksar Chellala n’a pas été sans conséquences puisque quelques jours plus tard, de violentes représailles s’abattent sur la ville, allant des arrestations au déportement vers les camps d’internement, en passant par la torture. De leur côté, les professeurs Rabah Belaïd, Ali Aggoun et Mountassar s’attardent sur le rôle joué par le PPA et son chef, Messali Hadj, dans la sensibilisation et la mobilisation du peuple algérien et estiment par ailleurs que les manifestations du 18 avril 1945 de Ksar Chellala constituent également une réponse cinglante et un rejet sans appel au projet du rattachement de l’Algérie à la France qui été présenté en 1936. S.A. M.
Les manifestations de Ksar Chellala du 18 avril 1945 revisitées La génération de l’indépendance a-t-elle entendu parler un jour des manifestations de Ksar Chellala qui se sont déroulées le 18 avril 1945 ? Pas si sûre que ça… La génération de l’indépendance a-t-elle entendu parler un jour des manifestations de Ksar Chellala qui se sont déroulées le 18 avril 1945 ? Pas si sûre que ça… Méconnus du peuple algérien, ces événements ont été au centre des débats, hier, au Forum d’El Moudjahid à l’occasion de la commémoration du 66e anniversaire. A l’initiative de l’association Flambeau du Chahid, que préside Mohamed Abbad, des chercheurs universitaires sont revenus sur ces manifestations qui ont eu lieu un « jour de marché » et qualifiées « d’étincelle » du déclenchement du massacre du 8 Mai 1945. Selon Amar Belkhodja, journaliste et chercheur, les manifestations de Ksar Chellala, qui relève de la wilaya de Tiaret, ont éclaté suite à l’arrestation de quatre militants du Parti du Peuple Algérien (PPA), dont Saâd Dahlab, qui ont mis à profit de la présence du préfet d’Alger de l’époque, Louis Perrelier, pour lui faire part d’une plate-forme de revendications en relation avec le droit à l’indépendance et à la dignité des Algériennes et des Algériens. Le préfet s’est déplacé d’Alger à Ksar Chellala où il a tenu une rencontre avec ses administrateurs et ses collaborateurs, soit une réponse au meeting organisé quelques jours plus tôt par Saâd Dahlab et ses amis du PPA qui n’ont pas été tendre avec les forces colonialistes. D’autant plus qu’à cette époque, une personnalité « lourde » et « historique » était assignée à résidence surveillée à Ksar Chellala, en la personne de Messali Hadj, le père du mouvement nationalise qui sera transféré après ces événements vers In Salah puis à Brazzaville, la capitale du Congo. « Louis Perrelier a voulu intimider la population de Ksar Chellala, finalement, il a été ridiculisé et humilié ainsi que l’Etat français », témoigne Amar Belkhodja qui raconte que le préfet d’Alger a été impuissant devant la détermination des citoyens de Ksar Chellala en lui imposant de relâcher les 4 militants du PPA. « On a été jusqu’à fouiller son véhicule sans qu’il ne bouge le petit doigt », ajoutera le conférencier. Cependant, cette action de bravoure et de courage des gens de Ksar Chellala n’a pas été sans conséquences puisque quelques jours plus tard, de violentes représailles s’abattent sur la ville, allant des arrestations au déportement vers les camps d’internement, en passant par la torture. De leur côté, les professeurs Rabah Belaïd, Ali Aggoun et Mountassar s’attardent sur le rôle joué par le PPA et son chef, Messali Hadj, dans la sensibilisation et la mobilisation du peuple algérien et estiment par ailleurs que les manifestations du 18 avril 1945 de Ksar Chellala constituent également une réponse cinglante et un rejet sans appel au projet du rattachement de l’Algérie à la France qui été présenté en 1936. S.A. M.
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